L’ENCYCLIQUE DU PAPE FRANÇOIS
J’ai lu avec beaucoup d’attention et de respect l’Encyclique Laudato si’ du Pape François. Peu de choses peuvent être dites d’un document d’une telle ampleur, d’une telle densité et d’un contenu humain si profond.
Il est pourtant intéressant de constater que sa lecture a donné lieu à des réactions qui rejoignent la thèse que j’essaie, très modestement, de porter à l’attention des décisionnaires qui vont se réunir à Paris pour COP21 : que la démographie, et en particulier la croissance de la population, a un caractère moteur dans la « crise » qu’ils prétendent résoudre.
J’ai été surpris de constater que ce sujet, généralement escamoté, a fait l’objet de pas mal de commentaires de personnalités autrement plus en vue et plus engagés que moi dans la cause de la défense de l’environnement. Ainsi, le journal La Croix rapporte la position de François de Rugy, élu écologiste, qui « rappelle que les écologistes eux-mêmes ont des sensibilités différentes sur ce point [la croissance démographique ] et que tous ne sont pas des « néo-malthusiens » et « À titre personnel, [il] pense qu’on ne s’en sortira pas - que ce soit pour le climat, l’urbanisation ou la sécurité alimentaire - sans un ralentissement de la croissance démographique ». Dans le même journal Corinne Lepage, ancien Ministre de l’environnement, déclare « On ne peut pas nier l’importance de la démographique (sic). L’empreinte écologique d’un milliard d’êtres humains n’est pas la même que celle de 7 milliards. Mais il est vrai que tout dépend aussi du modèle de développement. »
Sur le site de France 24 Odon Vallet, historien des religions, s’exprime à ce sujet dans les termes suivants : « Le Vatican a toujours été contre la contraception, or on sait que la pression démographique nuit à l’environnement ». Dans le site de Terraeco.net il donne son avis sur l’importance de l’encyclique Laudato si’ et rappelle qu’à « la fin des années 1960, l’encyclique Humanae Vitae qui interdisait la contraception chimique, donc la pilule, a eu des conséquences sur la démographie dans les pays du Sud. Cette encyclique a été reprise dans de nombreux prêches. Cela explique en partie pourquoi aujourd’hui le continent africain compte plus d’un milliard de personnes, et en comptera probablement quatre milliards à la fin du siècle »
Ces réactions s’adressent au seul paragraphe [1] (§[2] 50) dans lequel le Pape François aborde le problème de la population en écrivant « Au lieu de résoudre les problèmes des pauvres et de penser à un monde différent, certains se contentent seulement de proposer une réduction de la natalité » Il disqualifie ainsi tous ceux qui promeuvent un contrôle de la croissance de la population puisqu’ils devraient plutôt « résoudre les problèmes des pauvres et (de) penser à un monde différent ». Mais on peut aussi envisager « un monde différent » avec un contrôle de la croissance de la population. Les deux choses ne sont pas antinomiques et elles sont très certainement complémentaires.
Il poursuit en citant un texte pontifical qui assure que « la croissance démographique est pleinement compatible avec un développement intégral et solidaire » et que c’est « la répartition inégale de la population et des ressources disponibles [qui] crée des obstacles au développement et à l’utilisation durable de l’environnement ». On ajoute dans le même paragraphe « qu’il faut prêter attention au déséquilibre de la distribution de la population sur le territoire, tant au niveau national qu’au niveau global ». On refuse l’effet du « nombre » et on se défausse sur celui de la « distribution » de la population.
Pourtant les Pape François n’ignore pas l’importance du nombre puisque (§49) « … les exclus …sont la majeure partie de la planète, des milliers de millions de personnes » et « Les impacts sur l’environnement pourraient affecter des milliers de millions de personnes… » Cependant, il stigmatise ceux qui se préoccupent des questions démographiques en affirmant que (§ 50) « Accuser l’augmentation de la population et non le consumérisme extrême et sélectif de certains est une façon de ne pas affronter les problèmes ».
Le problème est que les données statistiques montrent parfaitement (sauf à ne pas croire les chiffres fournis par la Banque Mondiale, les Nations Unies et autres organismes internationaux) que cette affirmation est sans fondement. En effet, pendant la période comprise entre 1955 à 2010 la population a augmenté de 151% (de 2,757 à 6,916 Mrd), les émissions globales de CO2 de 350% (de 7,49 à 33,70 Gt ) et les émissions moyennes per capita de 80% (de 2.72 à 4,87 t). De la progression des émissions globales de CO2, 56% (18.81 Gt) résultent de la croissance de la population avec une consommation per capita égale à celle d’un habitant de la planète en 1955 (2.72 t) et 44 % (14,89 Gt) peuvent être attribuées au «consumérisme extrême et sélectif de certains » qui s’est développé pendant ces 60 dernières années. Ce n’est seulement ni « l’augmentation de la population », quoique ce facteur est primordial, ni seulement le « consumérisme extrême et sélectif de certains » qui peuvent être rendus isolement responsables « de la dégradation de l’environnement, du modèle actuel de développement et de la culture du déchet ». Privilégier l’un des problèmes (le consumérisme de certains) en voulant ignorer, pour des raisons dogmatiques ou idéologiques, un autre (la croissance démographique) est pour le moins intellectuellement discutable. Il est intéressant de remarquer que le responsable du dérèglement climatique est pour le Saint-Père le « consumérisme extrême et sélectif de certains », tandis que pour une activiste comme Naomi Klein c’est le « fondamentalisme marchand ». La seule différence entre les deux est que dans un cas c’est le consommateur qui est seul responsable et dans l’autre le marchand (producteur) et que la croissance de la population, facteur déterminant, est ignorée ou escamotée dans les deux cas. Personnellement je suis beaucoup plus sensible à la position du Pape François concernant la responsabilité des consommateurs plutôt que celle des producteurs, qui répondent à la demande qu’ils ont créée et qu’ils alimentent (voir la fin du § 142 de l’Encyclique)
La « répartition inégale de la population » ne semble pas être un facteur que l’on peut considérer discriminant et créateur d’« obstacles au développement et à l’utilisation durable de l’environnement ». On peut, pour se convaincre considérer trois pays ayant des densités de population comparables : les États-Unis, le Liberia et Madagascar, deux pays parmi les plus pauvres, avec respectivement 35, 45 et 39 habitants par km2. En dépit de cette répartition presque égale de la population, le premier pays est l’un des plus riches de la planète avec un PIB per capita plus de cent fois supérieur à celui des deux autres (Table 1). Corrélativement, les émissions de CO2 d’un Américain sont 88 fois celles d’un Libérien et 176 fois celles d’un Malgache.
Table 1
Pays |
Habitants/km2 * |
PIB**/hab, u$s |
CO2/habitant***, t |
45 |
454 |
0,2 |
|
39 |
463 |
0,1 |
|
35 |
53 042 |
17,6 |
|
USA/Liberia |
0,78 |
116,83 |
88,00 |
USA/Madagascar |
0,90 |
114,56 |
176,00 |
* données 2013
** données 2013
*** données 2010
On peut comparer maintenant les États-Unis au Bangladesh, un des pays avec la plus forte densité de population - 1203 habitants par km2 -, soit 34 fois celle des États-Unis, dont le PIB et les émissions de CO2 per capita sont 55 et 44 fois plus grands que ceux du Bangladesh, Table 2. On peut se demander si cette situation a été toujours aussi disproportionnée. En 1950 le nombre d’habitants par km2 était respectivement de 17 et de 291, soit un rapport de 17, la moitié de celui affiché 60 ans plus tard. Ceci étant dû au fait qu’entre 1950 et 2010 la population a augmenté d’un facteur 4 au Bangladesh et « seulement » d’un facteur 2 aux États-Unis. Si la croissance avait été la même au Bangladesh qu’aux États Unis on aurait pu se retrouver avec une densité de population de « seulement » 590 au lieu de 1203 habitants/km2, ce qui est quand même plus « raisonnable ». À l’autre extrémité des inégalités ont peu mentionner Monaco dont la densité de la population est de 18916 habitants/km2 et le PIB de 163025 €, respectivement 15 fois et 170 fois supérieurs à ceux d’un habitant du Bangladesh. Il n’y a pas, à première vue, une tendance à la corrélation entre « la répartition inégale de la population » et les « obstacles au développement et à l’utilisation durable de l’environnement »
Table 2
Pays |
Habitants/km2 |
PIB/hab, u$s |
CO2/habitant, t |
États-Unis |
35 |
53 042 |
17,6 |
Bangladesh |
1203 |
958 |
0,4 |
USA/Bangladesh |
0,03 |
55,37 |
44,00 |
Monaco |
18916 |
163 025,90 |
NA |
USA/Monaco |
0,0018 |
0,32 |
NA |
Pourtant, le Saint-Père dit clairement (§ 18) que « Bien que le changement fasse partie de la dynamique des systèmes complexes, la rapidité que les actions humaines lui imposent aujourd’hui contraste avec la lenteur naturelle de l’évolution biologique » et plus loin que « … les objectifs de ce changement rapide et constant ne sont pas nécessairement orientés vers le bien commun, ni vers le développement humain, durable et intégral ». Ceci pourrait s’appliquer sans aucune modification à la « la croissance démographique » qui est le résultat de la dynamique d’un système biologique complexe caractérisé par l’évolution de deux facteurs : la fécondité (« natalité » dans § 50) et la mortalité, (durée de vie). Nous allons montrer en utilisant des données des Nations Unies que « la lenteur naturelle de l’évolution biologique » appliquée aux naissances ne fait que s’accentuer plutôt que de s’atténuer comme le craint le Pape François.
Pour ce qui est de la fertilité [3] elle était de 4,97 pour la période 1950-1955 et de 2,53 enfants/1000 femmes pour la période 2005-2010, tandis que la mortalité [4] était respectivement de 19 et 8 décès/1000 individus. Ces données démontrent sans aucune discussion possible que ce n’est pas l’augmentation de la fertilité qui est la cause de l’augmentation de la population puisqu’elle n’a fait que diminuer de manière consistante pendant les derniers soixante ans tandis que la mortalité a diminué encore plus rapidement. Ceci s’est traduit par une diminution du taux de croissance [5] de 1,79 dans la période 1950-1955 à 1,15 dans la période 2005-2010. Les craintes du Saint-Père de voir la « croissance démographique » s’estomper du fait de la politique de « santé reproductive » (§ 50) sont totalement infondées et il peut toujours espérer voir le nombre de catholiques continuer d’augmenter, tout au moins à l’horizon 2100.
Pour un athée comme moi il est parfois difficile de suivre le cheminement de la pensée du Saint-Père quand il affirme (§ 66), par exemple, que « …la relation, harmonieuse à l’origine entre l’être humain et la nature, est devenue conflictuelle » en se référant à Gn 3, 17-19, ce qui place le « conflit » à la suite de l’ingestion du fruit défendu et non pas à la suite d’une quelconque atteinte d’Ève et d’Adam contre la nature puisque c’est l’« Éternel Dieu » qui déclare « le sol … maudit à cause d’[Adam] ». Il poursuit en déclarant que « …le péché aujourd’hui se manifeste, avec toute sa force de destruction, dans les guerres, sous diverses formes de violence et de maltraitance, dans l’abandon des plus fragiles, dans les agressions contre la nature ». Mais il reconnait que cette situation avait existé auparavant même au sein de l’Église (§ 200) qui s’est rendue coupable d’une « … mauvaise compréhension de [ses] propres principes [et a été conduite parfois] à justifier le mauvais traitement de la nature, la domination despotique de l’être humain sur la création [y compris ses semblables ?], ou [et ?] les guerres, l’injustice et la violence ». Donc, le « le péché aujourd’hui » ne semble pas être bien différent que celui du passé, justifié parfois par l’Église.
Cette violence n’est-elle pas contenue dans les Saintes Écritures quand (§ 70) « Dieu menace d’exterminer l’humanité en raison de son incapacité constante à vivre à la hauteur des exigences de justice et de paix » par ces terribles paroles « La fin de toute chair est arrivée, je l’ai décidé, car la terre est pleine de violence à cause des hommes » (Gn 6, 13) ? S’agit-il d’une simple menace ou de l’acte d’extermination par les eaux du déluge de tous les êtres vivants sauf ceux refugiés – par privilège et choix du Seigneur – dans l’arche de Noé ?
La vue extrêmement pessimiste de Dieu au sujet de l’œuvre de l’Homme est partagée par le Saint Père qui écrit (§ 61) que « Si le regard parcourt les régions de notre planète, il s’aperçoit immédiatement que l’humanité a déçu l’attente divine ». Or, comment « l’attente divine » pourrait être déçue quand s’offre à son « regard » « … une multitude de peuples» (Gn 28 :3) de plus en plus nombreux ? C’est grâce aux (§ 102) « énormes vagues de changement : la machine à vapeur, le chemin de fer, le télégraphe, l’électricité, l’automobile, l’avion, les industries chimiques, la médecine moderne, l’informatique, et, plus récemment, la révolution digitale, la robotique, les biotechnologies et les nanotechnologies » qui se sont produites au cours des deux derniers siècles que la population est passée, comme jamais auparavant, de moins de mille millions à plus de sept mille millions d’habitants en si peu de temps. Faut-il néanmoins s’attendre à « la fin de de toute chair » ?
Cependant, j’ai des points de rencontre forts avec la Pape François quand il s’exprime au sujet du « marché du carbone » en ces termes (§ 171) : « La stratégie d’achat et de vente de “crédits de carbone” peut donner lieu à une nouvelle forme de spéculation, et cela ne servirait pas à réduire l’émission globale des gaz polluants. Ce système semble être une solution rapide et facile, sous l’apparence d’un certain engagement pour l’environnement, mais qui n’implique, en aucune manière, de changement radical à la hauteur des circonstances. Au contraire, il peut devenir un expédient qui permet de soutenir la surconsommation de certains pays et secteurs ».
Dans notre page le « Béaba du changement climatique » nous écrivions « …force est de constater que le marché du carbone a un caractère surréaliste. En effet, qu’il y ait un marché du charbon et du pétrole semble tout à fait naturel puisque ces matière premières, comme leur nom l’indique, sont à la base de la production de l’énergie. Qu’il y ait un marché du carbone, sous la formé de CO2, produit de la combustion des matières premières déjà mentionnées est bien plus difficile à justifier et tout esprit curieux peut s’interroger à son sujet. Imaginons qu’à côté du marché des matières premières alimentaires on crée un marché de la défécation et que l’on échange des droits à la défécation des populations. On rétorquera que ce marché existe déjà puisque l’on paie en fait un droit par l’intermédiaire des taxes de traitement des eaux usées. Mais il y a ici une valeur ajouté puisque l’on récupère une partie au moins de la matière et que l’on purifie l’eau qui l’a portée. Ce n’est pas le cas du CO2, il est perdu et seulement récupéré par les puits terrestres sans aucune intervention du marché ni aucune retombée sur ce même marché ». J’ajoutais qu’il « s’agit bien d’un « marché financier » tout à fait artificiel sans aucune contrepartie en termes de croissance d’une part et de bien-être d’autre part ».
Pour ce qui est de la contribution individuelle à la (§ 211) « préservation de l’environnement » soit en se couvrant « un peu au lieu d’allumer le chauffage » soit en faisant tout son possible pour « éviter l’usage de matière plastique et de papier, réduire la consommation d’eau, trier les déchets, cuisiner seulement ce que l’on pourra raisonnablement manger, traiter avec attention les autres êtres vivants, utiliser les transports publics ou partager le même véhicule entre plusieurs personnes, planter des arbres, éteindre les lumières inutiles » me paraît être essentiel à condition que ce ne soit pas interprété comme une manière de gagner des « indulgences ». En effet, ces actes ne sont pas quantitativement significatifs et donnent seulement (§ 171) « l’apparence d’un certain engagement pour l’environnement, mais qui n’implique, en aucune manière, de changement radical à la hauteur des circonstances » et donnent à leurs auteurs une bonne conscience avec peu d’efforts.
Ceci est aussi le cas pour « le Mécanisme de Développement Propre (qui) sert d’exutoire à tous ceux qui, prêchant d’un côté un comportement vertueux, sont par ailleurs de gros émetteurs de GES. Ils s’achètent une bonne conscience grâce aux « indulgences » de la « compensation carbone » » . Ainsi, on est surpris de voir la futilité des tentatives de certains producteurs de programmes de télévision, gros émetteurs de CO2, qui se déclarent écologiques en « compensant » leurs émissions de CO2 par la fourniture de réservoirs de biogaz à des Maliens, la population la plus démunie de la planète, en échange des kilogrammes de CO2 qu’ils sont supposés ne pas émettre en brulant du bois ou d’autres combustibles organiques. Quand il s’agit de populations comme celles du Mali ou de la Côte d’Ivoire, dont les émissions de CO2 oscillaient en 2008 entre 40 et 400 kg par habitant et par an, les faire participer indirectement à ce marché est non seulement caricatural mais insultant. Pourtant, ce sont ces actions qui se veulent et vertueuses et politiquement correctes. Comme l’écrit Martin Weitzman, reconnu professeur de l’université » de Harvard aux États Unis : « Cela a valeur de propagande » et ces mesures « …ne servent à rien, même si le monde entier s'y mettait ».
Et pour terminer je voudrais reproduire un texte [6] (§ 80) dont le sens m’interpelle en dépit des explications du Pape François : « l’Esprit Saint possède une imagination infinie, propre à l’Esprit divin, qui sait prévoir et résoudre les problèmes des affaires humaines, même les plus complexes et les plus impénétrables ». Pourquoi alors se faire des soucis ? Il suffit d’attendre que l’« l’Esprit Saint [et/ou] l’Esprit divin » décide d’intervenir pour « prévoir et résoudre les problèmes des affaires humaines, … les plus complexes et les plus impénétrables ». Et alors on sera sauvés !
[1] Pour faciliter la lecture à ceux, nombreux, qui ne souhaitent pas lire la totalité de l’encyclique, nous reproduisons ce paragraphe dans sa totalité : 50. Au lieu de résoudre les problèmes des pauvres et de penser à un monde différent, certains se contentent seulement de proposer une réduction de la natalité. Les pressions internationales sur les pays en développement ne manquent pas, conditionnant des aides économiques à certaines politiques de “ santé reproductive ”. Mais « s’il est vrai que la répartition inégale de la population et des ressources disponibles crée des obstacles au développement et à l’utilisation durable de l’environnement, il faut reconnaître que la croissance démographique est pleinement compatible avec un développement intégral et solidaire » Accuser l’augmentation de la population et non le consumérisme extrême et sélectif de certains est une façon de ne pas affronter les problèmes. On prétend légitimer ainsi le modèle de distribution actuel où une minorité se croit le droit de consommer dans une proportion qu’il serait impossible de généraliser, parce que la planète ne pourrait même pas contenir les déchets d’une telle consommation. En outre, nous savons qu’on gaspille approximativement un tiers des aliments qui sont produits, et « que lorsque l’on jette de la nourriture, c’est comme si l’on volait la nourriture à la table du pauvre ». De toute façon, il est certain qu’il faut prêter attention au déséquilibre de la distribution de la population sur le territoire, tant au niveau national qu’au niveau global, parce que l’augmentation de la consommation conduirait à des situations régionales complexes, à cause des combinaisons de problèmes liés à la pollution environnementale, au transport, au traitement des déchets, à la perte de ressources et à la qualité de vie, entre autres.
[2] Par ce symbole nous indiquons le numéro du paragraphe de l’encyclique, qui peut être téléchargée en version pdf en cliquant ici.
[3] http://esa.un.org/unpd/wpp/Excel-Data/fertility.htm
[4] http://esa.un.org/unpd/wpp/Excel-Data/mortality.htm
[5] http://esa.un.org/unpd/wpp/unpp/panel_population.htm
[6] Jean-Paul II, Catéchèse (24 avril 1991), 6 : Insegnamenti 14/1 (1991), 856
Ajouter un commentaire
Date de dernière mise à jour : 05/07/2021